Ou comment vaincre ses peurs envahissantes par la représentation symbolique
On reconnait une phobie à une peur irrationnelle et incontrôlée, provoquant généralement une angoisse chronique, des symptômes d’anxiété, voire des crises de panique. Envahissante, la perte de contrôle est partielle ou totale, si bien qu’elle devient difficile à dépasser. À ce jour, on en répertorie près d’une centaine. Certaines sont fréquentes, comme la claustrophobie (peur des espaces confinés), et d’autres plus atypiques, comme l’amaxophobie (peur de conduire).
En cas de comportement phobique, la peur irrationnelle face à un danger supposé, délivre au cerveau un mauvais message. Son intensité peut varier d’une sensation d’insécurité à une terreur irrationnelle. De fausses associations subconscientes font croire que le danger est réel, et poussent le phobique à constamment estimer les risques, au point d’éviter certaines pratiques pour ne pas y être confronté. Du reste, la simple évocation d’une situation phobogène déclenche une peur anticipatoire, si bien que l’espace psychique se voit entièrement envahi par l’anxiété.
On dit souvent que la phobie est une angoisse profonde, projetée sur un objet spécifique. C’est-à-dire qu’elle peut être associée à un traumatisme, être reliée à son éducation et son environnement proche et/ou une vulnérabilité biologique, reposer sur un aspect psychologique que les expériences de vie viennent renforcer ou alléger.
L’hypnose donne d’excellents résultats, en agissant aux différents épisodes de la boucle phobique. Elle se propose d’apprivoiser les éléments anxieux, pour comprendre leur origine, au cœur d’un voyage profond qui remodèle les associations négatives et irrationnelles. Elle est également efficace pour anticiper et contrôler les affects liés à l’événement anxiogène.
Pour déconstruire les associations inconscientes, l’hypnothérapie s’accompagne d’outils de relaxation et de PNL pour modifier la perception qu’on se fait de l’expérience originelle et reprogrammer un souvenir délesté de la charge émotionnelle négative. On utilise notamment des symboles en hypnose humaniste pour remodeler les associations irrationnelles en associations positives. L’hypnose permet au patient de reprendre lui-même le contrôle sur sa phobie, en modifiant sa représentation et en se représentant symboliquement cette évacuation. Ainsi, il peut à nouveau se confronter à la situation phobique, sans anxiété et avec un faisceau de ressources à disposition, si besoin.
NB : L’accompagnement en hypnose ne dispense pas d’un suivi médical.