À chaque moment nos gestes influencent l’univers.
Nous sommes reliés aux autres et à plus grand que nous.
Depuis que j’ai découvert la Théorie Polyvagale, je m’en sers dans la plupart de mes séances. Elle me permet, d’abord, de mieux calibrer les besoins de mes patients, de faire les liens entre le cerveau et les processus corporels, et ensuite de lire avec précisions leurs signaux idéomoteurs ( le langage du corps). Finalement là ou vont se loger les peurs, les résistances, les doutes, les incompréhensions..
J’utilise la Théorie Polyvagale, couplée à l’Hypnose Ericksonienne, comme des outils précis, capables d’éclairer les dimensions physiologiques, psychologiques et spirituelles de chaque individu, favorisant un sentiment de sécurité. Si l’hypnose s’intéresse davantage à l’inconscient, la Théorie Polyvagale oriente vers une prise en charge ostéopathique.
Ce sont des pratiques complémentaires de l’accompagnement, en thérapie brève ou de suivi, pour harmoniser un rapport au monde aligné et cohérent.
Concrètement de quoi s’agit-il ?
Élaborée en 2011 par Stephen W. Porges, professeur au département de psychiatrie de l’université de Caroline du Nord et Président de la Société de Recherche en Psychophysiologie, la Théorie Polyvagale des Émotions propose de nouvelles perspectives thérapeutiques, notamment pour l’accompagnement des états dissociatifs, des états de stress post-traumatiques et des pathologies psychosomatiques.
La Théorie Polyvagale vient éclairer les zones de trauma, en utilisant une grille d’analyse du fonctionnement humain qui s’appuie sur la psychophysiologie, soit l’étude des relations corps/ esprit. Si bien que le système nerveux, considéré comme agent de transfert des informations issues du monde extérieur et intérieur, somatiques et psychologiques, régule notre baromètre émotionnel.
Le système nerveux autonome est à la fois en charge de l’homéostasie, c’est-à-dire du maintien de l’équilibre du milieu intérieur, et responsable des fonctions automatiques, non soumises au contrôle volontaire. Si bien qu’automatiser sa bonne santé physiologique avec des réflexes conscients, garantie une unité psychologique et des modes d’interaction au monde confortables.
Un système nerveux flexible est un système résilient.
En effet, en réponse à un traumatisme, le corps interprète l’évènement comme une menace durable. Si bien que le fonctionnement du système nerveux est reconfiguré à l’aune du trauma, ce qui impactera le comportement social, les expériences psychologiques comme les implications physiques.
Comment ça fonctionne en séance ?
J’observe la réponse du système nerveux à l’événement. J’apprends comment le système a su créer sa propre forme de sécurité. Comment il l’a autonomisé, mais aussi comment s’active sa représentation des modes sécurité/ insécurité.
L’observation du mode de fonctionnement du patient, s’avère être un excellent outil pour mesurer le niveau de stress auquel il a été soumis. Après l’état des lieux, l’objectif thérapeutique est défini pour réorganiser après un trauma de façon écologique, un mode de réaction instauré par défaut.
Cependant il est important de rappeler qu’il s’agit d’un accompagnement, non pas basé sur l’évènement, mais sur sa réponse individuelle. Observation qui va à contrario de la définition généralement admise, où le traumatisme est défini par l’évènement.
La Théorie Polyvagale vient se glisser sous la séance d’Hypnose Ericksonienne pour offrir un accès organique à l’émotion, en prenant conscience de la façon dont l’état physiologique se manifeste, dans la voix, les expressions faciales, la posture et le tonus musculaire, quand celle-ci s’exprime principalement par le langage en hypnose.
Ainsi, les deux outils thérapeutiques aident à une régulation optimale des fonctions physiologiques et psychologiques, garantes de la santé émotionnelle et d’un engagement social basé sur des relations humaines pérennes et constructives.