Différencier émotions primaires et secondaires pour mieux les traverser
Dans l’accompagnement thérapeutique, les émotions occupent une place centrale.
Pourtant, beaucoup d’entre nous ont appris à les fuir, les juger, ou les contenir, de peur d’être submergé·e ou incompris·e.
Et si les émotions n’étaient pas un problème, mais un message à entendre ?
Et si les accueillir, plutôt que les éviter, était la clé pour se sentir en sécurité intérieurement ?
Les émotions sont des messagères
Les émotions ne sont pas des « faiblesses », ni des « défauts à corriger ».
Elles sont des réponses naturelles, intelligentes et profondément humaines, qui nous informent de ce qui se passe en nous et autour de nous.
Colère, tristesse, peur, joie… Chaque émotion porte un message utile à notre équilibre. Elles nous montrent nos besoins, nos limites, nos désirs, ou nos blessures.
Les rejeter ou les nier revient souvent à se couper de soi — et cela entretient un climat de tension, d’anxiété ou de confusion intérieure.
Émotions primaires vs. émotions secondaires
Pour mieux les comprendre, il est utile de distinguer deux types d’émotions :
- Les émotions primaires : ce sont les émotions directes et authentiques, qui émergent spontanément face à une situation.
Exemple : je me sens triste après une perte, je me sens en colère face à une injustice, j’ai peur dans une situation menaçante.
Elles sont naturelles, légitimes et traversent le corps de façon fluide… si elles peuvent être accueillies sans jugement. - Les émotions secondaires : elles masquent ou détournent l’émotion primaire.
Par exemple : je me mets en colère, alors qu’en réalité je suis blessé·e ou triste. Ou je ressens de la honte au lieu d’exprimer ma peur.
Ces émotions sont souvent liées à notre histoire, à nos croyances ou à des mécanismes d’adaptation anciens. Elles brouillent le signal émotionnel de base, et peuvent nous enfermer dans des réactions automatiques.
Accueillir pour traverser
Dans l’accompagnement que je propose, il ne s’agit pas de « gérer » les émotions comme on gérerait un problème, mais plutôt de :
- Apprendre à les identifier et les différencier, pour retrouver un lien plus clair à soi
- Créer un espace de sécurité corporelle et émotionnelle (grâce à la Somatic Experiencing®, entre autres)
- Développer une écoute sensible et respectueuse de ce que l’émotion cherche à nous dire
- Libérer l’émotion primaire retenue, pour permettre une régulation naturelle, en douceur
Quand nous comprenons qu’une émotion ne veut pas nous faire du mal, mais simplement nous guider, il devient possible de l’accueillir sans peur, sans lutte.
Et cette reconnaissance émotionnelle, aussi simple qu’elle puisse paraître, est souvent un tournant profond dans un chemin thérapeutique.
Se sentir en sécurité avec ses émotions, c’est se sentir en sécurité avec soi-même.
Et cela change tout.
Je suis disponible ici pour répondre à vos question et se rencontrer.